Les enjeux de récupération des données sont-ils compatibles avec la croissance exponentielle de leur volume ?

 

Qui dit digitalisation dit augmentation du volume des données que les entreprises doivent traiter et stocker au quotidien. La multiplication des données va de pair avec un risque accru de perte, vol ou attaque. Plutôt que de constater les dégâts, les entreprises se doivent de prendre en compte ce risque et de mettre en place une stratégie préventive de sécurisation des données. Laquelle ? S’il n’y a pas de solution miracle, il existe différentes options qu’il convient d’envisager en fonction des situations et de la criticité des données.

Où vont les données des entreprises ?

Avec la croissance continue du digital et le besoin grandissant d’automatisation, les entreprises dématérialisent de plus en plus leurs données. Serveurs physiques, Cloud, solutions hybrides, datacenters ou logiciels SaaS, les modèles de sauvegarde des data des entreprises sont nombreux. Les lacs de données (data lakes) notamment permettent de stocker au même endroit toutes les données d’une entreprise, qu’elles que soient leur structuration (données brutes, sources ou transformées) et leur importance.

Perdre ses données : une peur latente

Que ce soit par le biais d’une erreur humaine, d’une fausse manipulation, d’un événement naturel ou d’un piratage informatique, il n’est pas rare qu’une entreprise perde ses données. Or, les processus internes des organisations reposant essentiellement sur la qualité des données et leur mise à disposition adéquate, les conséquences d’un vol ou d’une perte de données peuvent être considérables. Ajoutons à cela la responsabilité légale des entreprises quant aux données personnelles qu’elles stockent pour leurs clients. Perdre ses données peut vite devenir un cauchemar pour les organisations.

Les solutions de récupération des données ont le vent en poupe

Face à ces enjeux, les entreprises songent de plus en plus à se doter de solutions de sécurisation et de récupération de la donnée. Le marché est en plein essor et une récente étude met en avant des perspectives commerciales exceptionnelles au moins jusqu’en 2028. Ce type d’outils permet de sauvegarder les données des entreprises et de les récupérer en cas de menaces. Non seulement, ces restaurations garantissent la continuité des opérations, mais elles répondent aussi aux exigences d’archivage et de conformité. Il s’agit donc pour les entreprises de trouver l’infrastructure et l’architecture de stockage adaptées à ses différents types de données.

Priorité aux données sensibles

Structurer et protéger ses données revient à s’assurer qu’elles sont disponibles au moment où l’entreprise en a besoin. Il faut donc privilégier des outils qui permettent de hiérarchiser les données et de sécuriser les plus critiques. S’ils ont de nombreux atouts, les lacs de données ne permettent pas cela et, en ralentissant la recherche d’information au milieu de la masse de données, peuvent amoindrir les performances d’une organisation. Les données sensibles sont mieux protégées si elles sont stockées dans des modèles « bloc » ou « fichier » qui permettent des modifications rapides des éléments. Si les données doivent être archivées sur des temps plus longs, le stockage « objet » sera à privilégier. Une nouvelle fois, tout dépend des besoins et des objectifs des utilisateurs.

Dans leur réflexion et la construction des protocoles de sécurité, les RSSI doivent donc sélectionner une stratégie de sauvegarde en fonction du volume, de l’importance des données à conserver et de la durée de stockage. Le marché du stockage et de la récupération des données est dynamique et innovant… une bonne nouvelle pour la sécurité des données, et par extension pour les entreprises.

Par Fabien Azra, septembre 2021